En préambule de la reflexion que je vais vous développer, je vous propose la convention suivante :
Sur les 22 arcanes majeurs du tarot, vous constaterez que seuls 3 arcanes représentent exclusivement l’humain :
le bateleur ;
le sans nom ;
le mat.
Venons-en à notre sujet : le mat
Voyons la tarologie scientifique en 2014
Par une reflexion méditative (qui n’est pas basée sur les mots, mais uniquement sur les formes et les couleurs, autour de symboles aussi anciens que l’humanité), essayons de développer le sens intuitif que chacun d’entre nous possède, pour peu que l’on veuille voir, et ainsi de se familiariser avec l’art d’imaginer juste.
Vous l’aurez tous remarqué, le mat (22), n’est pas repris dans l’approche du tarot par les sept ternaires, ni dans celles par les trois septénaires.
Les sept ternaires :
le potentiel (bateleur, justice, diable)
le retour à soi (papesse, hermite, maison-dieu)
les révelations (impératrice, roue de fortune, étoiles)
les affirmations (empereur, force, lune)
les affirmations (pape, pendu, soleil)
les choix (amoureux, sans nom, jugement)
les paliers (chariot, temperance, monde)
Les trois septénaires (constitués, si vous voulez bien l’accepter, des trois principes : esprit – vie – substance). Remarquons que cette approche par les trois septénaires reprend ma proposition de synthese des paliers :
Le 7 : maîtrise de l’esprit
Le 14 : la vie, le corps, le physique
Le 21 : la substance, évoquant ainsi la spiritualité
A l’évidence, le fou n’est pas dans l’histoire. Parlons donc de cet absent :
Paul Marteau, dans son livre « Le Tarot de Marseille », précise :
Cette lame ne peut être « 0 », car alors elle serait l’Infini Universel, alors qu’elle est mobile et synthétise un passage de l’évolution.
J’y percois deux autres raisons complémentaires:
Elle ne peut etre caracterisée par le chiffre 22, qui évoque deux passivités, alors que le fou, avec son baluchon sur le dos, est à l’opposé même de l’inaction !
Une étude collective du tarot (ce que nous essayons de faire) peut amener à construire des liens vers le passé (entendez des liens vers les domaines adjacents au tarot.)
Pour étayer mon propos, je vous invite à examiner les correspondances entre les arcanes majeurs et les alphabets anciens (l’alphabet hébraïque, entre autre) et je vous propose que cet arcane ne soit pas positionné sur le nombre « 22 », mais sur celui, plus adapté, de « 21 » (Shin).
Regardons cette lame :
L’homme marche de gauche à droite
Le baton est tenu dans la main droite
La tête est tournée trois quart droite
Les autres éléments contenus dans la lame sont les sensibilités symboliques des différents auteurs.
D’après les éclairages sur la gestuelle des représentations du moyen-âge, pourrions-nous en déduire qu’il s’agit du « Fou du Bien »?
Cela me semble évident, compte tenu du fait qu’il ne se défend même pas contre l’animal qui le mord…
Pour les lettrés, ce ne sera pas sans évoquer Don Quichotte de Cervantes et convenons que c’est bien lui que nous rencontrons dans les situations difficiles, ces situations où les cœurs sont endurcis et les nuques raides. Orphée, Ahasverus (le juif errant), relèvent aussi de cet archétype.
Voilà, peut-être, un des derniers secrets sur le Grand Arcane du tarot, utile à ceux qui cherchent…
Qu’en pensez vous ?